Eau et effluents dossiers d'expert agriculteurs

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pH
Le pH d'une eau potable varie de 6 à 9,5. Il se situe généralement entre 6 et 8. Un pH élevé correspond à une eau calcaire ou souillée par des matières organiques.
Un pH bas correspond à une eau à tendance agressive (eaux des régions granitiques).

Le TH correspond sensiblement à la charge calcaire et magnésienne d'une eau.
Le TH doit être compris entre 10 et 30. Dans les zones granitiques, le TH est souvent inférieur à 10. Les eaux très calcaires (TH de l'ordre de 50) peuvent entraîner des accidents d'élevages.

La teneur en chlorures ne doit pas dépasser 250 mg/litre.
Une forte teneur est signe d'une pollution par des eaux usées, de l'eau de mer, des infiltrations de purin, etc ... Les excès de chlorures ont des effets laxatifs (problèmes de litières humides).

Il provient de la dégradation incomplète de la matière organique.
Taux limite : 0,5 mg/litre
Taux normal : 0,05 mg/litre

Cette analyse permet de connaître le degré de protection de la nappe. Les matières organiques favorisent le développement bactérien. La teneur maximale est de 5,0 mg/litre.

Les nitrates proviennent de la nitrification de l'azote organique (contamination par de la matière organique ou des engrais nitriques). Des teneurs élevées en nitrates font courir un risque pour la santé humaine et animale. On peut tolérer jusqu'à 50 mg/litre de nitrates.

Les nitrites proviennent essentiellement de la réduction des nitrates. Une eau potable ne doit pas en contenir plus de 0,1 mg/litre. En fait, ce sont plutôt les nitrites que les nitrates qui sont nocifs car ils fixent l'hémoglobine du sang, empêchant le transfert d'oxygène dans l'organisme.

La résistivité donne une idée de la quantité d'ions minéraux présents dans l'eau. Elle peut varier de 1 000 à 8 000. Une résistivité faible correspond à une eau chargée en minéraux. Une résistivité forte correspond à une eau peu chargée en minéraux.
Une eau trop douce provoque la corrosion des canalisations et donc la solubilisation de métaux lourds (cuivre, zinc, plomb, cadmium). Une eau très dure provoque l'entartrage des canalisations et la précipitation des détergents.

La norme est de 0,2 mg/litre (sauf pour la production de veaux blancs pour laquelle elle est encore plus basse).
Une eau riche en fer aura tendance à prendre une couleur rouille par oxydation.

La norme est de 1,5 mg/litre. Le cuivre provient le plus souvent de l'attaque des canalisations (agressivité de l'eau). Sa présence peut être décelée par la coloration bleuâtre de la mousse de savon.

La norme est de 0,05 mg/litre. Certaines eaux des régions bretonnes sont riches en manganèse. On constate alors un brunissement de l'eau par addition d'eau de javel ou un dépôt noir dans les conduits, correspondant à la précipitation de bioxyde de manganèse noir).

Les témoins de contamination fécale

Coliformes fécaux
Ce groupe renferme différentes espèces de bactéries présentes dans les fèces des humains et des animaux. Ils signent l'existence d'une contamination fécale récente.
Une eau potable ne doit pas contenir de coliformes fécaux dans 100 ml.

Les streptocoques fécaux appartiennent à un groupe de streptocoques qui ne sont pas tous d'origine fécale (Groupe D). Toutefois, contrairement aux coliformes fécaux, ils témoignent d'une contamination fécale ancienne.
Une eau potable ne doit pas en contenir dans 50 ml.

Il s'agit d'une bactérie sporulée très répandue dans l'environnement mais qui colonise également l'intestin de l'homme et des animaux. Sa présence traduit une contamination ancienne ou indéterminée.

Ce sont des formes résistantes de bactéries présentes naturellement dans l'intestin de l'homme et des animaux, mais en plus petite quantité que les coliformes fécaux. Leur présence en l'absence de germes fécaux est suspecte.